Sociologie visuelle et filmique

Responsables : Christine Louveau de la Guigneraye et Réjane Vallée

Emilie Balteau, Rania Bouabdallah, Jean BreschandOlivier Caïra,  Grégory Cohen, Guillaume Cuny, Vincent Delbos,  Jean-Pierre DurandHanane IdihiaJérémie MoualekManon Ott, Rachel PaulMonique PeyrièreJoyce SebagLeïla TazirAlexandra Tilman, Emilie TullioVirginie Villemin

Ancrée dans les différents axes de recherche du Centre Pierre Naville et leur ouvrant de nouveaux possibles, la sociologie visuelle et filmique constitue, du fait de ses spécificités, un axe structurant du CPN. Mise en œuvre au CPN dans la seconde moitié années 1990 afin de développer des formes différentes d’écritures et de donner une visibilité plus grande à la sociologie, la sociologie visuelle et filmique a permis au cours des deux dernières décennies de renouveler les problématiques et les modes de restitution des recherches sociologiques. Cela a pu conduire à questionner autrement les thématiques classiques de la sociologie et à dialoguer avec elles au moyen des technologies numériques.

La maîtrise de l’écriture filmique est un élément essentiel de la valorisation de la recherche mais aussi de sa démocratisation dans sa pratique et dans sa diffusion. Le film sociologique constitue de ce point de vue un support efficace pour des débats sur les problématiques proposées. Filmer et chercher, questionner en filmant, l’ambition d’une telle approche est de contribuer aux réflexions en cours sur les pratiques audiovisuelles de recherche et à la reconnaissance de l’audiovisuel comme langage de recherches dans les sciences humaines et sociales.

Les recherches conduites au CPN sur la pratique de la sociologie visuelle et filmique (réalisation de films et de photographies sociologiques) concernent aussi une réflexion épistémologique sur les fondements de cette écriture :

  • Quel est le statut de l’image et du son en sociologie ?
  • Qu’est-ce que filmer la réalité sociale ?
  • Qu’est-ce qui distingue l’écriture des sociologues-documentaristes des écritures télévisuelles ?
  • Si la conceptualisation apparaît comme le moyen le plus adéquat de produire une analyse, que devient le concept au sein d’une sociologie visuelle ?
  • Dans quelle mesure un usage intensif de l’image et du son dans la restitution des résultats scientifiques transforme-t-il la sociologie ?
  • Avec quels dispositifs au tournage et au montage, comment l’image et le son donnent-ils à voir et à comprendre des faits et des situations, expriment-ils des sentiments ou conduisent-ils à des perceptions qui n’apparaissent pas dans les écrits ?